Slow Food et les organisations partenaires appellent le Parlement européen à fournir aux états membres des moyens légaux forts pour bannir les cultures OGM.

10 Nov 2014 | French

Le 11 novembre, la Commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire votera le projet de recommandation pour seconde lecture sur la possibilité pour les États membres de restreindre ou d’interdire la culture d’OGM sur leur territoire (2010/0208 (COD)).

Greenpeace, Friends of the Earth Europe, Corporate Europe Observatory, l’International Federation of Organic Agriculture Movements et Slow Food ont fermement imploré la Commission d’adopter des mesures juridiques solides en la matière, ne suivant pas la position votée au mois de juin par le Conseil, qui crée un système pour l’interdiction des cultures OGM au niveau national entaché d’erreurs de droit, lourd et limité dans le temps, tout en donnant aux sociétés de biotechnologies un rôle officiel dans le processus décisionnel, en limitant davantage le droit des états à interdire les cultures OGM sur leur sol.

D’après Carlo Petrini, fondateur et président de Slow Food, “Les citoyens de l’Union veulent pour l’Europe des politiques alimentaires basées sur la préservation de la biodiversité alimentaire (variétés de plantes, races animales natives, produits artisanaux) et sur la capacité à valoriser les petits producteurs et les consommateurs. Ils demandent de plus en plus de transparence pour avoir la possibilité de choisir ce qu’ils mangent et de jouir d’une souveraineté alimentaire. C’est pourquoi nous promouvons l’interdiction de toute culture OGM en Europe.”

Dans une lettre envoyée le 5 novembre, Slow Food et les organisations partenaires susmentionnées ont exprimé les demandes suivantes, dans l’espoir que le Parlement européen améliore la loi en adoptant des amendements permettant aux États membres d’interdire les cultures OGM dans des buts environnementaux et d’éviter la contamination des cultures bio et conventionnelles :

–  Permettre aux États membres de prendre des décisions individuelles basées sur des considérations nationales et locales.

–  Empêcher l’ingérence de toute entreprise de biotechnologies dans le processus décisionnel.

–  Garantir aux États membres le droit de restreindre la culture de tous les OGM ou groupes d’OGM définis par culture ou type.

–  Réintroduire l’impact environnemental comme raison invocable par les états-membres pour justifier des interdictions nationales.

–  Rejeter le délai de deux ans limitant le droit des États membres à prononcer l’interdiction.

 –  Exiger des États membres qu’ils prennent des mesures de coexistence pour empêcher la présence non intentionnelle d’OGM dans d’autres produits sur leur territoire ainsi qu’aux zones frontalières.

–  Exiger des États membres qu’ils instaurent des règles de responsabilité pour les opérateurs produisant et faisant pousser des OGM, de manière à assurer une compensation adéquate pour les agriculteurs et les transformateurs souffrant de pertes économiques dues à une contamination par les OGM.

–  Rejeter les tentatives d’autorisation de contamination de toutes les semences par des OGM. Des semences non OGM sont une précondition garantissant la possibilité et la viabilité économique d’un futur agricole sans OGM.

Pour en savoir plus sur les demandes, lisez le document ci-joint, en anglais.

Pour de plus amples renseignements, contactez le service de presse de Slow Food International :

Paola Nano, +39 329 8321285 [email protected]

Slow Food implique des millions d’individus dédiés et passionnés par une nourriture bonne, propre et juste. On y retrouve des chefs, des jeunes, des activistes, des agriculteurs, des pêcheurs, des experts et des universitaires de plus de 150 pays. C’est un réseau de plus de 100 000 membres ayant rejoint 1500 Conviviums –nos antennes locales- dans le monde entier, contribuant au mouvement par leurs cotisations, ainsi que par les événements et les campagnes qu’ils organisent ainsi qu’un réseau de 2000 communautés de la nourriture Terra Madre pratiquant une production écologique et à petite échelle d’aliments de qualité dans le monde entier.

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