Non aux OGM dans nos champs et nos assiettes !

04 Oct 2021 | French

Le 24 septembre dernier, la Commission européenne a publié son “étude d’impact initiale“, une première étape vers la dérèglementation des plantes et aliments génétiquement modifiés. Les citoyens européens sont invités à se rendre sur son site internet avant le 22 octobre afin de donner leur avis sur son plan, ses objectifs et ses hypothèses, en vue de l’élaboration d’une nouvelle législation pour les nouveaux OGM.  Slow Food enjoint son réseau à participer et à rappeler à l’UE que ses citoyens ne veulent pas de nouveaux OGM dans leurs champs ni dans leurs assiettes.

“Avec le Pacte Vert de l’UE et la stratégie de la ferme à la table, la Commission européenne s’est engagée à accélérer la transition vers un système alimentaire véritablement durable. En explorant la réouverture des règles européennes sur les OGM, la Commission tombe dans le piège de la technologie au lieu d’investir et de promouvoir des systèmes agroécologiques qui profitent aux agriculteurs, aux communautés locales et à l’environnement au sens large”, a commenté Marta Messa, directrice de Slow Food Europe.

Citoyens européens, experts, agriculteurs et organisations de la société civile ont jusqu’au 22 octobre pour exprimer leur point de vue sur les projets de la Commission européenne, que les représentants de l’industrie agrochimique n’ont pas manqué de saluer. C’est une occasion importante pour eux de faire entendre leur voix sur la scène européenne, sur un sujet qui impactera leur vie quotidienne. Nous devons nous mobiliser contre cette nouvelle génération d’OGM qui tente de se frayer un chemin dans la nature et dans nos assiettes, sans avoir été testés ni étiquetés – avec des conséquences irréversibles pour la biodiversité et notre avenir alimentaire commun.

En avril dernier, la Commission européenne a publié un rapport dans lequel elle suggère que les nouvelles techniques de modification génétique ou “nouvelles techniques génomiques” (NGT) telles que CRISPR/Cas “pourraient profiter à la société européenne”, car elles permettraient notamment d’améliorer la durabilité de nos systèmes alimentaires. Elle conclut qu’une nouvelle réglementation des nouveaux OGM est nécessaire. L’étude d’impact initiale expose les problèmes que la Commission voit dans la législation actuelle, énumère les options et objectifs politiques possibles, et propose une pré-évaluation des impacts sociaux, environnementaux et économiques, exagérant largement les avantages potentiels et minimisant les risques réels de l’ouverture des règles relatives aux OGM. La Commission européenne cherche à affaiblir les règles qui régissent actuellement les OGM. Cela signifierait que les nouveaux OGM ne devraient plus être étiquetés ou traçables dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire.

« Les nouveaux (et les anciens) OGM sont totalement incompatibles avec l’agroécologie. Les nouveaux OGM sont demandés par des agriculteurs qui préfèrent continuer à pratiquer la monoculture et refusent d’adopter des techniques qui permettraient d’améliorer la résilience des terres et des zones rurales. L’UE doit aider les agriculteurs à renforcer les alternatives à l’agriculture industrielle, plutôt que de gaspiller du temps et des ressources précieuses pour les nouveaux OGM2 », a réagi Francesco Sottile, agronome et professeur à l’Université de Palerme.

Slow Food a publié récemment une note politique en réaction au rapport de la Commission sur les nouveaux OGM, avec pour principale demande que la régulation actuelle reste en vigueur, compte tenu des risques qu’ils présentent pour la biodiversité, des menaces qu’ils font peser sur les moyens de subsistance des petits agriculteurs, et de leur incompatibilité avec un système agricole basé sur l’agroécologie. Slow Food a également envoyé une réponse conjointe à la Commission européenne, aux côtés de plus de 60 organisations de la société civile, afin d’exposer en détails leurs multiples préoccupations concernant son rapport. Dans l’ensemble, l’agriculture OGM favorise le développement de monocultures intensives, qui représentent une menace croissante pour la survie des semences traditionnelles et des communautés rurales elles-mêmes, qui sont graduellement privées de leurs moyens de production et de subsistance. C’est pourquoi nous pensons qu’il est important que la société civile se mobilise contre le projet de la Commission européenne de dérèglementation de la production et de la commercialisation des nouveaux OGM.

Celles et ceux qui souhaitent participer à la consultation européenne peuvent se rendre directement sur le site internet de Slow Food, remplir un court formulaire et soumettre leur point de vue à la Commission européenne.

 

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