En Mauritanie, la communauté de producteurs de sel marin naturel de la baie de l’Étoile grandit

Grâce au projet Saliculture solaire Sa.Sol.No, 36 producteurs, principalement des femmes, ont déjà recueilli environ 35 tonnes de sel marin de qualité.

Il s’agit de la dernière étape du projet de saliculture solaire à Nouadhibou (Sa.Sol.No), né de l’étroite collaboration entre Slow Food, Mauritanie2000 et l’association française UNIVERS-SEL. Le projet, cofinancé par l’Union européenne, a vu le jour en février 2014 dans le but de promouvoir la production de sel marin de qualité et de générer un revenu pour les petits producteurs de la région de Nouadhibou, en Mauritanie.

Aujourd’hui, les 36 producteurs, principalement des femmes, travaillent deux hectares de terres de la baie de l’Étoile, une aire protégée située à 10 km au nord de Nouadhibou. Pendant la dernière période de production (octobre-mars), elles ont récolté environ 35 tonnes de sel, en suivant un cahier des charges bien précis, qui garantit la salubrité et la qualité organoleptique du produit.

Pour Serena Milano, secrétaire générale de la Fondation Slow Food pour la Biodiversité : « Les résultats du projet Sa.Sol.No ont dépassé nos attentes. Le développement d’une activité secondaire mais totalement durable d’un point de vue économique, environnemental et social, est significatif pour cette région de la Mauritanie, où le sel est un ingrédient fondamental du processus de transformation du poisson. Le projet s’est également distingué par le rôle crucial qu’ont joué les femmes dans la production et nous sommes convaincus qu’il peut servir d’exemple et motiver d’autres activités futures. »

L’idée de créer une saline locale, former des producteurs et produire un sel artisanal de qualité remonte à 2006, année de naissance de la Sentinelle de la Poutargue de mulet des femmes Imraguen. Celles-ci devaient alors importer d’Espagne le sel destiné à la conservation de la poutargue ou récolter aux alentours de Nouadhibou un sel ne répondant pas aux critères de sécurité sanitaire.

Le projet Sa.Sol.No a concentré ses efforts et ressources sur les aspects techniques liés à la production du sel et a obtenu des résultats très concrets en seulement deux ans :

• Il a mené à la découverte et à l’utilisation d’une ressource naturelle du territoire, aussi adaptée (tant du point de vue organoleptique que qualitatif) que les produits européens importés auparavant.
• Il a contribué au changement culturel et social des femmes impliquées qui se sont engagées dans le développement d’une activité génératrice de revenus et d’autonomie.
• Il a permis le développement de techniques et méthodes qui, en plus d’être totalement écologiques, sont simples et faciles à reproduire.

Des photos de la communauté du sel de la baie de l’Étoile sont disponibles : http://bit.ly/1PtlCMR

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