La réunion annuelle des 24 conviviums kenyans, qui cette année aura lieu à Nakuru le 10 mars, sera l’occasion pour la création d’une structure nationale. Le comité national élu aura pour mission de coordonner et gérer les activités et les projets dans le pays.
La nouvelle leadership consolidera les structures déjà existantes et développera les initiatives de Slow Food. Celles-ci sont déjà nombreuses au Kenya où le mouvement dispose d’un réseau important grâce à la présence de représentants clés de Slow Food comme John Kariuki, Vice-Président de la Fondation Slow Food pour la Biodiversité et membre du Conseil International de Slow Food pour l’Afrique de l’Est et Centrale, ou encore Samuel Karanja, membre du Conseil International de Slow Food pour le Kenya. Sans oublier bien sûr tous les paysans et les militants impliqués dans les projets existants.
Ce réseau local a identifié 34 produits de l’Arche du Goût (le Petit Mil Africain et le Thé Gitugi, par exemple), établi 7 Sentinelles Slow Food et lancé 219 jardins potagers avec une large diversité de semences. Ces derniers font partie du projet international des 10 000 Potagers en Afrique**. Ils sont présents dans différentes régions du Kenya et sont adossés à des communautés, des écoles ou des familles. Ce sont par exemple le jardin de l’école Chazon dans la vallée du Rift, le potager communautaire d’Iveche dans le centre du pays ou encore le jardin de la famille Sikulu dans la partie occidentale du pays.
Le lancement de la structure nationale commencera par l’intervention de John Kariuki, qui coordonne les activités de Slow Food au Kenya, suivi par les présentations des différents conviviums, puis les élections. Les nouveaux élus partagerons ensuite leurs considérations. Le Vice-Président de Slow Food, Edie Mukiibi, sera présent pour souligner l’importance de ce moment et exprimera le soutien du mouvement dans le discours de clôture de l’événement.
Les produits artisanaux actuellement soutenus par Slow Food au travers des projets Sentinelles sont les sept suivants : la Courge de Lare, les Orties Séchées de la Forêt Mau, le Mouton de Molo, le Poulet Mushunu de Molo, le Sel de Roseau de la Rivière Nzoia, le miel des Ogiek et le Yaourt à la Cendre des Pokot. Le but pour la nouvelle association sera de développer le travail dans cette direction et identifier beaucoup d’autres productions de petite échelle à soutenir, afin de protéger le patrimoine gastronomique unique du pays.
Le travail de Slow Food en Afrique a commencé avec la formation d’un réseau à l’occasion de la première édition de Terra Madre à Turin (Italie) en 2004. Depuis, le réseau africain n’a cessé de s’élargir. Des étudiants africains s’inscrivent chaque année au diplôme de premier niveau ou aux Masters de l’Université des Sciences Gastronomiques créée par Slow Food ; la majorité d’entre eux bénéficie d’une bourse d’étude. A date, ils sont 25 à être diplômés de cette université, 23 d’entre eux avaient reçu une bourse ; 9 y sont actuellement inscrits. Quand ces étudiants reviennent dans leur pays d’origine , la majorité se retrouve à des positions clefs dans les secteurs de l’agriculture ou de la gastronomie.
Pour plus d’infos, merci de contacter le bureau de presse internationale de Slow Food :
Paola Nano, +39 329 8321285 [email protected]
Slow Food implique des millions d’individus dédiés et passionnés par une nourriture bonne, propre et juste. Cela comprend des chefs, jeunes, militants, paysans, pêcheurs, experts et universitaires de plus de 158 pays ; un réseau d’environ 100 000 membres Slow Food répartis sur 1 500 antennes locales (Conviviums) qui contribuent au mouvement par leurs cotisations et les évènements et campagnes qu’ils organisent ; et plus de 2 500 communautés de la nourriture Terra Madre qui produisent à petite échelle et de manière durable des aliments de qualité dans le monde entier.
Les Sentinelles Slow Food sont des projets qui soutiennent une production de qualité menacée de disparition ; protégent des régions et écosystèmes uniques ; récupèrent des techniques de production traditionnelles et sauvegardent des espèces animales et variétés végétales autochtones. Chaque projet implique une communauté de petits producteurs et fournit un soutien technique pour améliorer la qualité de la production, identifier de nouveaux marchés et organiser des échanges avec des producteurs d’autres pays grâce aux grands évènements Slow Food.
** 10 000 Potagers en Afrique. Créer 10 000 potagers bons, propres et justes dans les écoles et dans les villages africains signifie garantir à ces communautés une provision de nourriture fraîche et saine, mais aussi former un réseau de leaders conscients de la valeur de leur terre et de leur culture. Ils seront les acteurs du changement pour dessiner le futur de ce continent.