OGM : le texte soumis au vote du Parlement Européen ne donne pas aux états membres une auto-détermination suffisante. Il est plus que jamais urgent de mettre en place l’étiquetage obligatoire pour garantir aux citoyens une réelle possibilité de choix.

Le 13 janvier prochain, le Parlement Européen votera en séance plénière un texte qui conférera aux Etats membres la possibilité de limiter ou abolir les cultures OGM sur leur territoire.

Une nouvelle seulement partiellement positive pour Slow Food. L’examen du texte qui est proposé à l’approbation définitive à l’occasion de la séance plénière montre en effet de graves faiblesses qui suscitent des doutes plus que légitimes. Voilà, de manière synthétique, les principaux points critiques que nous identifions :

  • Le texte soumis au vote est trop vague par rapport aux motivations environnementales qu’un Etat peut invoquer pour justifier sa décision. Cela ouvre la porte aux contestations par l’agro-industrie auprès de la Cour de Justice, même si l’Etat peut aussi invoquer des raisons socio-économiques, citées dans le texte.
  • L’interdiction ou la limitation d’une culture OGM sur le territoire d’un Etat ne peut en aucun cas être synonyme de limitation de la circulation de cet OGM sur le territoire du pays en question.

Slow Food craint que la volonté réaffirmée à lever tout obstacle à la libre circulation des matières premières et aliments OGM autorisés dans l’UE, telle que figurant dans le texte proposé au voté, pourra être utilisée pour faire valoir que l’étiquetage obligatoire (exigé par le règlement UE 1830/2003) constitue un obstacle à cette libre circulation, alors qu’il s’agit là d’un pilier élémentaire et nécessaire de la liberté de choix de chaque citoyen

Il s’agit d’une question éthique. En vertu du le règlement UE 1169/2011, le citoyen se trouve autorisé à ne pas consommer des aliments d’origine animale par choix éthique – et toutes les informations nécessaires lui sont fournies dans ce sens  De la même façon, il devrait pouvoir continuer à choisir de ne pas consommer d’OGM et être de même informé pour exercer ce droit.

Pour approfondir le sujet : https://www.slowfood.com/sloweurope/en/gmos-text-voted-european-parliament-will-give-member-states-weak-self-determination/

Bureau de Presse International Slow Food

Paola Nano, +39 329 8321285 [email protected]

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