Une nouvelle Sentinelle est née en France : le 9 juillet à Menton la vie fut en rose

Menton ville côtière de la Riviera est bien connue pour ses citrons. Il faudra désormais compter aussi sur l’oignon rose enrichissant la palette des espèces végétales à célébrer localement. L’oignon rose de Menton était en voie de disparition, il avait pratiquement disparu des étals et pourtant au XXème siècle il était encore cultivé et très apprécié.

Pour la 2ème année consécutive, une grande fête a eu lieu dimanche 9 juillet pour célébrer la renaissance de l’oignon rose.

C’est sous l’impulsion de la Maison des semences paysannes maralpines (MSPM) que désormais, jardiniers amateurs, maraîchers, font à nouveau revivre cette variété délaissée pour des raisons hélas bien connues : très souvent un produit disparait car peu rentable, dans le cas de l’oignon rose: cycle long, produit saisonnier, variété qui supporte mal les chocs et qui se consomme localement : autant de caractéristiques que Slow Food met en avant pour soutenir des produits et les valoriser.

« Il y a d’autres oignons roses en Ligurie ou en Corse, pour certains très similaires. Mais l’unicité du nôtre, ce sont les gens qui le cultivent et reprennent leur souveraineté alimentaire« , a résumé Maxime Schmitt initiateur de la fête de l’oignon rose de Menton et co/président de la MSPM.

L’oignon rose de Menton est un oignon aplati, la couleur de ses écailles extérieure est rose, il a un goût subtil, et doux, il peut être consommé autant cru que cuit. Autre caractéristique il peut être plus gros que les variétés jaunes ou rouges, le plus gros oignon exposé lors de la fête a dépassé largement le kilo.

Lors de la 1ère édition de la Fête de l’oignon, les membres du Collectif de sauvegarde ont fait une déclaration participative de commun, pour que personne ne puisse se l’approprier. « On refuse collectivement l’approche de brevetage du vivant » ont-ils rappelé

Pour cette 2ème édition, l’accent a été mis sur la biodiversité, les semences paysannes ainsi que le lancement officiel de l’oignon rose de Menton en tant que Sentinelle Slow Food.

Slow Food en France était présent ainsi que deux Conviviums italiens proches de Menton, Riviera di Fiori et Val Nervia e Otto Luoghi.

Travail direct avec les producteurs, partage des valeurs et volonté de travailler collectivement, toutes les conditions étaient réunies pour passer de l’Arche du goût à la mise en place de la Sentinelle.  Joël Besnard, co/président de la MSPM  a largement contribué à l’élaboration du cahier des charges et devient le référent de la Sentinelle.

Sur le stand Slowfood les visiteurs ont pu ainsi découvrir l’étiquette narrative du produit.

Tout au long de la journée les visiteurs venus nombreux malgré la chaleur, ont pu s’informer, se divertir, assister à des présentations, déguster les créations culinaires de Nadia Sammut Chef invitée d’honneur.

En conclusion, c’est bien « un travail de sauvegarde collectif » comme l’a rappelé Maxime Schmitt

Paysans, jardiniers, acteurs de la biodiversité, Chefs cuisiniers, associations pour la biodiversité et l’agriculture paysanne, tous unis pour la sauvegarde de l’oignon rose de Menton.

Oui l’oignon fait la force.

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