Beau Gillis

Canada | Nova Scotia | Digby County

Beau Gillis était lycéen lorsqu’il a commencé à pêcher avec son père à Freeport, au milieu des années 80. En hiver, pour pêcher la langouste, ou en été, où il posait la palangre, il dit avoir « toujours souffert du mal de mer ».

Après son bac, Beau est prêt à quitter son île : il décroche ainsi son diplôme à l’Université d’Acadie, suivi par une spécialisation à Dalhousie en 1995. C’est alors qu’il commence à voyager dans le monde entier, plantant des arbres dans les provinces d’Alberta et de Colombie Britannique, enseignant l’anglais en Corée, la physique et la chimie dans les lycées de Caroline du Sud et d’Halifax, jusqu’à traverser le Sud-Est asiatique, l’Inde, la Turquie et la Grèce.

Mais du sang de pêcheurs coule dans ses veines : ses grands-pères, grands-oncles, oncles et frères ont tous été capitaines de bateaux de pêche. Après son mariage et la naissance de son fils, Beau retourne à Freeport en 2004 pour se remettre de nouveau à pêcher. Il commence par entrer dans l’équipage d’embarcations vouées à la pêche à la langouste et en 2008, il réussit à s’acheter son propre bateau et une licence de pêche à la palangre.

En été, Beau s’adonne à la pêche de fond en solo sur un petit bateau de 36 pieds. C’est une vieille vidéo de son grand-père, qui faisait de même dans les années 70, qui l’y a poussé, et aussi le fait que son quota de pêche de flétan n’est pas suffisant pour payer décemment un employé. Pour lui, la pêche est un talent, un moyen de relever des défis mais aussi de faire marcher ses méninges autant que ses muscles. « Je pense que Joseph Conrad lui-même y est aussi pour quelque chose, » admet-il.

Beau est l’un des cinq pêcheurs à l’origine de Off the Hook Cooperative Limited (constituée en juin 2010, dans le comté de Digby, en Nouvelle-Écosse), qui travaillent dans différents ports de la région et partagent une même passion pour la pêche à la palangre.

Cliquez ici pour mieux connaître Off the Hook, la communauté de sauvegarde de la pêche.