La cuisine des temples bouddhistes coréens débarque à Turin
02 Oct 2014
Cette année, la délégation coréenne apporte une touche bien à elle au Salone del Gusto, en offrant aux visiteurs la chance de participer à une expérience culinaire célébrant la cuisine unique des moines bouddhistes coréens, sur un espace de 100m2.
La « cuisine des temples » est consommée au quotidien par les moines bouddhistes. Les moines et les nonnes cultivent, préparent et mangent souvent comme on le faisait il y a 1700 ans. La cuisine des temples s’est fondue aux coutumes nationales au cours du IVe siècle, lorsque le bouddhisme s’est répandu de la Chine à la Corée. De nombreux plats de légumes présents dans la cuisine coréenne moderne peuvent être associés à cette longue histoire.
De nos jours, cette cuisine est souvent considérée comme la base d’une alimentation nourrissante et équilibrée : il s’agit d’un régime végétalien, qui part de la matière première cultivée de façon bio. Les produits sont cuits au minimum, légèrement assaisonnés et servis en quantités modérées. Cette cuisine est non seulement saine, mais aussi censée satisfaire les aspirations spirituelles. Lorsque les moines et nonnes bouddhistes mangent, ils sont reconnaissants envers le travail et la dévotion qu’implique la préparation de leur repas et ne gaspilleront pas un seul grain de riz. Afin de démontrer la singularité de différents plats, des ingrédients soigneusement choisis feront le voyage jusqu’à Turin avec les moines.
À quoi doivent s’attendre les visiteurs d’un temple ?
Conserves et produits fermentés: la conservation est l’une des grandes caractéristiques de la cuisine des temples. Elle permet de pouvoir consommer certains produits même hors saison. La Corée a développé de nombreuses recettes de conserves propres à chaque saison, comme le jangajji (légumes marinés), chojeorim (légumes au vinaigre), sogumjeorim (légumes au sel) et jangjeorim (légumes marinés en pot), et les produits fermentés kimchi, doinjang (pâte de soja), gochujang (pâte de piment rouge) et ganjang (sauce soja). Ces recettes permettent la préservation longue des aliments sans perte des nutriments nécessaires à un régime végétarien
La fermentation est une transformation chimique causée par des enzymes microbiennes, comme pour le fromage, le yaourt ou le vin en Occident. L’ensemble de ces connaissances s’appelle la zymotechnie. Les produits fermentés sont réputés pour leurs saveurs riches et leurs bienfaits médicinaux.
Assaisonnements naturels : les assaisonnements courants utilisent champignons, algues, sésame et haricots crus.
Par contre, vous ne trouverez pas d’oignons. La cuisine des temples n’emploie jamais aucun légume appartenant au genre Allium. La consommation des légumes de cette famille, cuits, augmenterait la libido, et crus, déchaînerait la colère.
En plus de démonstrations culinaires lors du salon, les moines de Corée prépareront un “BaruGongyang”, un repas monastique traditionnel, consommé en silence pendant la méditation en témoignage de respect envers les aliments et ceux qui les ont préparés. Les représentants répondront à vos questions et des photos et des vidéos aideront les participants à mieux comprendre la singularité de ces monastères, nichés dans les tréfonds des montagnes coréennes.
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