Conseils utiles pour les jardiniers en herbe
12 Fév 2015
Mars arrive à grands pas, il est temps, , si vous vivez dans un climat doux, de préparer le jardin pour les graines de printemps ou de se consacrer directement à l’ensemencement. À cette période, en effet, non seulement il est encore possible de profiter de nombreux légumes d’hiver, mais vous pouvez déjà commencer à prévoir quels seront les produits naturels que vous voulez voir dans vos assiettes dans les mois à venir et choisir quelles graines vous voulez conserver pour la prochaine récolte. Les décisions à prendre sont nombreuses…
Quelles graines acheter ? Sur le marché, vous trouverez principalement des variétés commerciales produites par de grandes entreprises de graines. Mais choisir quelque chose de différent ou même produire ses propres graines est tout à fait possible. Dans ce cas, il ne s’agira pas probablement de graines absolument parfaites et, il faut savoir que sur une centaine, la moitié à peine germera. Mais, pour un petit jardin potager, il est préférable de faire le choix, en de la qualité – en termes de goût – et de la variété plutôt que des garanties d’uniformité et de performance optimale d’un sachet de graines de commerce.
Comment reconnaître les graines de commerce ? Reconnaître une graine de commerce n’est pas difficile : il suffit de prêter attention aux sigles sur les emballages, où les mentions F1 ou F2 indiquent les semences hybrides, produites par quelques multinationales et distribuées par de nombreux détaillants. En général, elles sont plus chères que les autres, mais surtout vous ne pourrez pas obtenir de graines pour l’année suivante, car elle ne conserve pas les mêmes caractéristiques des plantes mères en termes végétatifs et productifs. En réalité, toutes les informations contenues sur le sachet sont essentielles, même si très souvent elles sont incomplètes : elles montrent comment elles ont été obtenues, si elles ont été traitées avec des fongicides ou avec d’autres produits chimiques, quels sont les mérites de la variété, comment les cultiver, quelle est l’année de la récolte et la date de péremption.
À quelles autres graines pouvez-vous faire confiance ? Éviter les semences commerciales n’est pas impossible, en privilégiant les variétés traditionnelles qui peuvent se trouver auprès des connaisseurs, pépiniéristes ou instituts agricoles, universités ou autres centres de recherche. Avant tout, il est préférable de choisir plusieurs variétés de graines et d’en planter autant que possible. Il est toujours mieux de préférer les semences traditionnelles, à savoir les variétés obtenues à partir de la pollinisation libre qui ont au moins 50 ans d’histoire derrière elles et qui se sont déjà sûrement acclimatées au territoire. Pour le jardin domestique, on suggère d’entreprendre une petite expérience : vous pouvez essayer de cultiver des variétés d’autres territoires ou récemment apparues sur le devant de la scène, par exemple, en privilégiant toujours les variétés à pollinisation libre, c’est-à-dire les plantes sélectionnées selon la pollinisation naturelle. Les semences biologiques certifiées sont disponibles en ligne sur des sites spécialisés ou dans des magasins bios, et continuent d’être la meilleure solution.
Comment récupérer les graines de sa récolte et perdurer sa production pour l’année suivante ? Les graines sont une chose vivante, précieuses, et comme tous les êtres vivants, elles doivent être traitées avec soin, faut-il savoir comment les choisir. Prenez par exemple les haricots. Si vous voulez sélectionner et conserver les graines, il faut sélectionner uniquement les plantes en parfaite santé et prolifiques. La semence est sélectionnée lorsque les haricots sont secs : il faut choisir les meilleurs, intacts et lisses, avec des dimensions qui correspondent au type variétal, puis il faut les mettre dans un plat pendant une journée pour qu’ils sèchent bien. La meilleure façon de les préserver pour pouvoir ensuite les planter est de les envelopper dans du papier, les renfermer dans des boîtes hermétiques, de préférence en étain ou en verre, et les mettre dans un endroit à l’abri de la lumière. Simple, non ?
Les plantes sont-elles une bonne alternative ? Si vous ne pouvez pas consacrer beaucoup de temps à la sélection des semences, au lieu de graines vous pouvez vous fier aux plantes qui, ayant déjà passé la sélection faite par le pépiniériste, donneront davantage de garanties de succès. Cependant, dans le commerce on ne trouve pas beaucoup de variétés, ainsi pour celles qui sont plus rares et plus traditionnelles, on ne peut s’en remettre qu’aux graines. Demandez-les aux agriculteurs locaux : ils se feront un plaisir de les partager ! Ou adressez-vous auprès des commerces et des sites spécialisés.
Pour en savoir plus sur le monde des semences, consultez notre brochure Seeds According to Slow Food.
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