Le combat de Slow Food pour une autonomie alimentaire et la défense du bien manger

29 Avr 2016

Carlo Petrini

 

 

 

 

 

Dix mille jardins en Afrique, 10 000 produits en danger de disparition à embarquer sur notre Arche du goût, 10 000 liens à créer au sein des réseaux que Slow Food et Terra Madre ont tissés dans le monde. La plus grande association mondiale qui défend l’authenticité des produits respectant les usages locaux et la biodiversité détaille ses initiatives. Son programme pour une « gastronomie libérée » est le chemin que les êtres humains ont à parcourir pour se réconcilier avec la Terre ; pour se libérer du éau de la faim et de la honte de la malnutrition.

Un programme trop ambitieux, une nouvelle utopie ? En parlant de « gastronomie pour la libération », Carlo Petrini ne rêve pas, bien au contraire : il a plus que jamais les pieds sur terre. Il retrace l’expérience de Slow Food et de Terra Madre à travers les multiples histoires qui valorisent le travail des petits paysans, les productions traditionnelles, l’éducation à la qualité des aliments sous la bannière du «bon, propre et juste ». Slow Food et le réseau Terra Madre, grâce aux succès remportés aux quatre coins de la planète, là où la spéculation agro-industrielle et la pauvreté avaient frappé fort, in uencent déjà les grandes agences de la gouvernance mondiale. Serge Latouche, objecteur de croissance, ne s’y est pas trompé en préfaçant l’ouvrage.

Cette action doit être en première ligne de la lutte pour le droit à la nourriture, à l’eau et à la sauvegarde de la biodiversité : «Les aliments peuvent nous rendre libres, s’ils redeviennent “nos” aliments, par tous les moyens possibles et imaginables, au gré des différences de culture et de goût. Parce que la nourriture est liberté. »

libérez le gout

 

 

 

 

 

 

 

Carlo Petrini, né à Bra (Piémont) en 1949, a suivi des études de sociologie. Il s’est très tôt engagé dans des mouvements politiques et associatifs.
Dans les années 1980 il fonde Arcigola, qui devient Slow Food en 1998 et dont il est toujours le président international. Il a créé le Salon du goût de Turin, le réseau Terra Madre et l’Université des sciences gastronomiques de Pollenzo. Son action et son engagement ont été reconnus dans le monde entier. Time Magazine lui attribue le titre de Héros européen contemporain dans la catégorie Innovateur en 2004, et il est cité parmi les «50 personnes qui peuvent sauver la planète» par The Guardian en 2008. En 2013, le Programme des Nations unies pour l’environnement lui remet le prix de Champion de la Terre «pour avoir amélioré et rendu plus soutenables l’alimentation et l’offre de nourriture dans de nombreux pays».

Éditorialiste de La Repubblica et collaborateur du groupe Espresso, il a publié de nombreux ouvrages traduits en plusieurs langues

 

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