The Candy Project : des bonbons du monde entier

02 Déc 2014

messico-slowfoodQu’est-ce qu’un bonbon ? Que représente-t-il pour vous ? Quelle forme et quel goût ont vos bonbons préférés ? Quand les mangez-vous et pourquoi ? Mais par-dessus tout, ces questions ont-elles des réponses similaires en Italie, en Corée, en Espagne ou en Thaïlande ? Le concept de « bonbon » est, en réalité, utilisé dans de nombreuses régions du monde, mais sous des formes parfois variables. Alors qu’en Italie la quasi-totalité des bonbons est sucrée, au Japon, il existe par exemple un bonbon au poisson séché et graines de sésame, alors qu’on déguste en Inde le jalebi, un bonbon à base de lentilles blanches frites et sirop de sucre.

C’est pour découvrir les différentes cultures, y compris en matière de bonbons, qu’est né le Candy Project, une curieuse étude anthropologique, en plus d’être gastronomique, vouée à créer une carte des bonbons du monde entier et à découvrir les ressemblances et les différences entre les nombreux contextes du globe. Développé par le chef Andoni du restaurant Mugaritz, au Pays Basque, en collaboration avec Iñaki Martínez de Albéniz, professeur auprès de l’Université du Pays basque – UPV/EHU, et avec le soutien de Slow Food International et l’Université des Sciences gastronomiques de Pollenzo, le projet mènera des recherches sur les bonbons dans une optique sociale, psychologique et ethnographique, en analysant le potentiel de cet aliment dans les cadres nutritif, pédagogique, etc.

« Les bonbons sont généralement sous-estimés, explique le professeur Martìnez de Alberniz. On leur attribue souvent peu d’importance en plus de les diaboliser en en faisant des facteurs de risque pour l’obésité, les carries, le diabète et d’autres problèmes de santé. Dans les faits, ils peuvent constituer un élément clé dans les études liées à l’alimentation et à la société, et méritent pour cela une certaine considération, au même titre que les autres aliments a priori plus importants pour le régime alimentaire humain. »

L’étude se divisera en deux parties : la première, théorique, cherchera à fournir une connaissance générique sur l’histoire et la production du bonbon, tandis que la seconde envisagera un contexte plus concret, interrogeant le rôle du bonbon dans la société et ses possibles utilisations dans un contexte gastronomique. Le projet cherchera également à démontrer que la globalisation y a aussi déposé son empreinte : si la mondialisation entraine une diminution de la variété des aliments, alors elle implique aussi une standardisation des sucreries les plus communes et des processus socio-culturels qui leurs sont liés.

C’est justement lors de ses fréquents voyages que le chef Andoni a découvert une incroyable variété de bonbons et de traditions afférentes, dépourvus d’une véritable étude à même de les cataloguer et de les défendre. En Colombie, par exemple, le bocadillo est un bonbon mou à base de goyave, fruit typiquement local, enveloppé dans des feuilles de palmier. Au Mexique, à l’occasion du Jour des morts, on fabrique les calaveras, des bonbons colorés en forme de crâne, alors qu’en Russie on déguste un bonbon de pâte à pain et sucre, recouvert de miel, pour accompagner son café. Andoni s’est donc demandé quels étaient les bonbons de chaque pays, comment et où ils étaient vendus, lesquels étaient destinés aux enfants et lesquels aux adultes, quand ils étaient consommés et pourquoi.

Le projet cherchera à répondre à toutes ces questions, en s’appuyant cependant sur l’aide de la communauté. Vous pouvez donc contribuer vous aussi au projet de recherche en visitant le site et en remplissant le questionnaire. Le site permet aussi d’envoyer des photos et des échantillons de tous les bonbons possibles, pour raconter l’histoire de ces friandises et de ceux qui les consomment. Grâce à cette simple collaboration, nous pourrons développer un catalogue mondial des bonbons et être ainsi capables d’exploiter tout son potentiel, en plus d’observer les différences curieuses que ce type de produits présente dans toutes les régions de la planète et de découvrir de nouveaux moyens de développement à partir d’un aliment mondialement consommé.

Pour en savoir plus :

Visitez le site Internet du projet

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